
La mer d'Aral irrémédiablement polluée et en grande partie asséchée, c'est la conséquence de la monoculture chimique irriguée du coton développée depuis 1960 autour de cette mer intérieure, une des plus grande de la planète. On trouve, des anciennes républiques sociètiques qui bordaient la mer d'Aral comme ailleurs, parmi les produits utilisés pour la culture du coton, des fongicides, des insecticides (y compris des organochlorés interdits en Europe comme le DDT ou le lindane), des desherbants, et des défoliants pour permettre la récolte mécanique.
Pourquoi la culture du coton est-elle la plus traitée au monde, alors que cette plante a été cultivée pendant des millénaires sans aucun apport chimique? Aux causes habituelles de la multiplication des traitements chimiques en agriculture - monoculture, variétés sélectionnées, rechercher du rendement maximum - s'ajoute le fait que nul ne s'est préoccupé de la présence d'éventuels résidus, puisque le coton n'est pas une culture alimentaire. Et peu importe si les petits paysans des pays pauvres s'intoxique!
Extrait de "Vêtement, la fibre écologique" de Myriam Goldminc et Claude Aubert - Edition Terre Vivante.